prendre son dimanche

Aménager un espace de douceur autour du parfum des livres et des idées.

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Je ressens depuis quelque temps déjà une impression de déconnexion progressive, un lent processus de désengagement du monde. À force de me concentrer sur les urgences de la vie quotidienne, j'ai fini par perdre de vue ce qui était essentiel pour moi : lire, écrire, partager.

La poésie (au sens intangible du mot, en dehors du support fixe du livre, comme cette émotion inexplicable qui vous habite devant un arbre) est au cœur de mes plus importantes décisions. J'en marie parfois la définition avec celle de la liberté : quelque chose de plus grand que nous et qui nous force à être résolument nous-mêmes.

Il y a quelques mois, je me suis donné cette phrase, Prendre son dimanche. Je suis tombé amoureux de ce qu'elle évoque, de cette idée de découper, à même son horaire chargé, une plage de temps rien que pour soi. Elle fait écho à une autre phrase, que certain·es reconnaîtront peut-être : Saluer la mer. Dans les deux cas, il s'agit d'une invitation à prendre le temps, à s'engager dans la contemplation de ce qu'il y a de beau et d'inspirant autour de soi.

J'ai voulu cette fois-ci prendre cette phrase comme un guide, mais pas un plan. Je ne prendrai pas tous mes dimanches. Je ne prendrai pas seulement les dimanches. Cette phrase, comme une promesse à moi-même, est juste une intention que je dépose, celle de prendre, de temps en temps, le recul qu'il faut pour redonner à la vie du sens.

Prendre son dimanche n'est pas un blogue, pas un journal. C'est plutôt un florilège de ce que j'ai trouvé, des mots et images qui m'ont porté. C'est une phrase sous laquelle je rassemble les idées que je souhaite partager, parfois sous la forme de courts essais, d'analyses, de réflexions, de notes… J'en laisse les frontières intentionnellement floues.

Comme une invitation toute simple à prendre le thé.

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